Trois statues restaurées à la Madeleine

Publié le 17 décembre 2018

La Vierge à l'Enfant, la Bienheureuse Jeanne d'Arc et le Christ Sauveur ont retrouvé leur éclat.

Trois statues restaurées à la Madeleine

L’église de la Madeleine est un des chantiers les plus importants pour les sculpteurs du premier quart du XIXe siècle. Le programme des sculptures, commencé en 1830, employa les artistes les plus prestigieux de l’époque. Cette primauté de la sculpture souligne la conception néo-classique du bâtiment. A l’intérieur de l’église, dans chaque travée, le long des murs, des chapelles abritent des  statues, à la manière de petits temples encadrés de colonnes à chapiteaux ioniques.

 

Dans la chapelle à gauche de la seconde travée, Charles-Emile-Marie Seurre a sculpté, en 1845, une imposante Vierge à l’enfant de 3,15 m de marbre blanc. Elle combine deux thématiques : le serpent du péché foulé au pied par l’Immaculée Conception et la destruction des idoles avec Jésus  prenant appui sur les ruines d’un temple de Jupiter. Le groupe est  plein de gravité mais une tendresse qui filtre à travers les gestes qui lient la mère et son fils, lui donne toute sa subtilité.

 

Dans la chapelle  à droite de la seconde travée, le Christ Sauveur, haut de 2, 50 m, debout, apparaît avec une majesté un peu surnaturelle, après sa résurrection. Une longue draperie, comme un linceul, lui descend de la tête aux pieds.  Il l’écarte de sa main droite, montrant ainsi sa face divine. Il tend sa main gauche dans un geste de miséricorde vers la terre et les hommes. Cette œuvre de Duret donne une grande part au corps avec l’épaule droite du Christ dénudée soulignant, là aussi, le caractère néo-classique de l’œuvre.

 

La Bienheureuse Jeanne d’Arc de Raoul Larche, l’un des sculpteurs les plus prisés de l’époque, en marbre blanc, fit l’objet d’une commande, en 1909, des "jeunes filles de la paroisse » et du clergé.

Jeanne d’Arc en armure, est debout, jambe gauche avancée, le genou légèrement fléchi. Son regard levé vers le ciel, les deux mains jointes sur la poitrine, elle porte son épée, pointe dressée vers le ciel, dans une attitude de dévouement et de ferveur comme le souligne l’inscription sur la face du piédestal : « A la bienheureuse Jeanne d’Arc libératrice de la France, 1909. »

 

Programme commencé en 2017 avec les groupes du Baptême du Christ et du Mariage de la Vierge, la restauration, au printemps 2018, de ces trois statues est une nouvelle étape dans la redécouverte de ces œuvres.

 

Photo (c) Ville de Paris - COARC - Jean-Marc Moser

#Eglise de La Madeleine