Un baldaquin flamboyant pour Saint-Augustin

Publié le 29 octobre 2018

En fonte de fer et en bronze doré, le baldaquin de l’église Saint-Augustin est un chef d’œuvre architectural.

Un baldaquin flamboyant pour Saint-Augustin

Un baldaquin a désigné à l’origine la soie de Bagdad. Par extension, il signifie, dans l'architecture religieuse, un dais en pierre, en métal, de bois sculpté ou de tissu, posé sur des colonnes et servant de couronnement à un maître-autel.

 

 

En fonte de fer et en bronze doré, le baldaquin de l’église Saint-Augustin est un chef d’œuvre architectural. Œuvre phare de l’architecte Victor Baltard, il met à l’honneur le métal, à la fois dans l’architecture, le décor et les objets d’art décoratif. De forme carrée aux dimensions exceptionnelles, il surplombe l’autel de 10 mètres et repose sur quatre piliers à doubles colonnes. Une coupole posée sur une galerie ajourée d’arcades et dominée par la croix finalise l’ensemble. Jeux de dorures contrastant avec des rehauts de couleurs subtils, riches motifs végétaux, mosaïque de Lyon scintillante, marbres rose et vert éclatants, attestent la présence d’œuvres d’art minutieuses d’une grande finesse qui soulignent la majesté et la divinité de ce sanctuaire.

Ce monument a été restauré grâce à la mobilisation et à la générosité des donateurs du Fonds Saint-Augustin de la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris. Il s’agit là du tout premier projet de réfection du chœur de l’église. La restauration de la belle grille de fer forgé qui sépare l’autel de la nef est prévue dans l’année.

Elevée sous le Second Empire, l’église Saint-Augustin est réputée pour son architecture que l’on doit à Victor Baltard, acteur emblématique de la transformation haussmannienne de Paris et par ailleurs bâtisseur des Halles. De style éclectique roman et byzantin, son originalité se révèle dans sa structure métallique : l’église est un exemple majeur de la modernité mise au service du prestige sous le Second Empire.

#Saint Augustin