Sauvegarder l’église Sainte-Elisabeth de Hongrie

Un trésor d’histoire et d’art au cœur du Marais

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Une grande rescapée
Sainte-Elisabeth de Hongrie - façade

Une grande rescapée

Située dans le Marais, l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie est un lieu chargé de mémoire. Fondée à l’origine comme chapelle d’un couvent franciscain en 1628, elle est consacrée en 1646.

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L’église a connu au fil des siècles de profondes transformations. Sous la Restauration, l’architecte Étienne-Hippolyte Godde lui donna son ampleur actuelle en créant un nouveau chœur, un déambulatoire et deux grandes chapelles latérales, conférant à la chapelle conventuelle d’origine une véritable dimension paroissiale. Si elle échappa à la démolition pendant la Révolution, alors que son campanile fut abattu et que le couvent voisin disparaissait, elle perdit néanmoins sa chapelle axiale en 1858 lors du percement de la rue Turbigo.

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Sa façade classique, quant à elle, fut reprise et harmonisée par Victor Baltard au XIXᵉ siècle, lui offrant l’allure que nous lui connaissons aujourd’hui.

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Un patrimoine artistique unique
Déambulatoire - saint Jean et saint Pierre

Un patrimoine artistique unique

À l’intérieur de l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, un ensemble remarquable de vitraux et de peintures murales témoigne du renouveau artistique du début du XIXᵉ siècle. Réalisés entre les années 1820 et 1840, ces décors illustrent la richesse iconographique de l’époque et la volonté de redonner à l’édifice un éclat digne de son histoire.

 

Dans la chapelle des Fonts baptismaux se trouve l’un des joyaux du lieu : Le Baptême du Christ (1841) d’Alexis-Nicolas Pérignon, une composition admirée pour la finesse de ses figures et la force de sa mise en scène. À l’entrée de la chapelle, deux peintures sur bois du XVIIᵉ siècle, sainte Fébronie et sainte Domna, accueillent les visiteurs et illustrent, par leur élégance sobre, les origines de la paroisse.

 

Dispersées dans les chapelles latérales, ces œuvres constituent l’un des trésors encore trop méconnus de Sainte-Élisabeth-de-Hongrie.

Déambulatoire - détail des fresques
Déambulatoire - détail des fresques

Protéger les fresques

Plusieurs de ces œuvres majeures sont aujourd’hui fragilisées par les infiltrations et nécessitent d’être restaurées. Le Baptême du Christ présente aujourd’hui des décollements et dispose, en guise de seule protection, du papier japon.

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Dans la chapelle dédiée à sainte Élisabeth, deux grandes toiles peintes par Henri-Auguste César Serrur illustrent des épisodes de la vie de la sainte. Leur encrassement et les altérations des fonds peints nécessitent une intervention pour redonner lisibilité et profondeur à l’ensemble.

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La chapelle de la Piéta abrite pour sa part une œuvre de Jean-Louis Bézard, dont l’intensité dramatique est aujourd’hui assombrie par l’humidité et par des soulèvements de matière.

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La restauration de ces chapelles permettrait de restituer l’unité d’un décor cohérent et de redonner à l’église l’éclat artistique qu’elle avait retrouvé au XIXᵉ siècle.

 

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